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Le plus américain des groupes de punk rock français est de retour !
L’histoire commence de l’autre côté de l’Atlantique, à Washington DC, avec la naissance des jumeaux Trint Eastwood (chant-guitare) et Daff Leppard (batterie-chant), puis celle de leur frère Motor Ed (chant-guitare). Mais c’est quand ils arrivent en France à Serrières, une bourgade de l'Ardèche, que la rencontre se fait avec Jim Spencer (basse/chant). S’ensuivent les visionnages des vidéos de skate, les gamelles sur le bitume et la montée d’adrénaline à la découverte du punk-rock. Les disques de NoFx, Bad Religion, Hüsker Dü, Descendents bousculent ceux de Nirvana, Metallica, The Pixies, et l’envie de monter un groupe se fait plus présente.
En 2000, Uncommonmenfrommars signe avec Wagram et sort l’EP Welcome to… En 2001, le groupe s’envole pour San Francisco. Direction le Motor Studios, le temple des productions Fat Wreck, le label de Fat Mike, bassiste-chanteur de NoFx. Le premier album, Vote for Me, est enregistré par Ryan Greene (NoFX, Lagwagon, No Use for a Name, mais aussi Bad Religion, Megadeth). Un an plus tard, le quatuor retourne aux États-Unis, cette fois-ci à Chicago, aux côtés de Steve Albini (Nirvana, Shellac) pour Kill the Fuse un sept-titres acoustique. Uncommonmenfrommars surprend et montre qu’il est bien plus qu’un simple groupe de skate punk. En 2004, son deuxième album, Noise Pollution, à nouveau produit par Ryan Greene au Motor Studios, l’impose comme une valeur européenne. La tournée qui suit mène le gang dans des festivals de renom, comme le Deconstruction Tour, mais aussi celui de Dour, en Belgique, et le Fury Fest, au Mans, où sa fougue jubilatoire lui permet, à chaque fois, de s’imposer. Les concerts restent le point fort d’Uncommonmenfrommars, en témoignent l’album live Live on Earth, sorti en octobre 2004, puis le double DVD Live on Earth, en juin 2005.
Entre-temps, Noise Pollution connaît une sortie japonaise via Angelina Recordz. Décembre 2005, après la sortie d’Incredible Rock Machine, un split dix titres avec les Burning Heads sur Opposite Records, Uncommonmenfrommars retrouve Ryan Greene pour un nouvel opus, Scars Are Reminders. Exit Motor Studios et entrée de Crush Recording, en Arizona, là où Greene est désormais installé. Les treize titres de l’album confirment que la formule a gagné en frappe. On ne peut être qu’admiratifs, et un constat s’impose : les quatre de Serrières ont gagné en maturité, même si ce terme peut faire sourire quand on l’applique au punk-rock. Les mélodies se font plus insidieuses et agiles. Punk-rock dans la forme (“This Place Is Infected”, “I Don’t Care”), mais également rock’n’roll, power pop (les Foo Fighters et Alkaline Trio ne sont parfois pas loin) avec des clins d’œil metal dans certains riffs plus heavy que par le passé (“Dead Inside”, “Scars are Reminders”), Uncommonmenfrommars envisage de nouvelles portes de sorties. Résultat : c’est là où on l’attend le moins qu’il parvient à ébranler nos défenses. Le visuel est à nouveau confié à Chuck Sperry, artiste rock subversif de San Francisco, déjà responsable de la pochette de Live on Earth.
Autoproduit via la propre structure du quatuor, UFO prod, ce troisième album est pris en charge par At(h)ome en France. Les États-Unis ne sont pas en reste avec la sortie de Scars Are Reminders sur le label indépendant Em’Dash music. Une tournée américaine est envisagée pour l’été. D’ici là, Uncommonmenfrommars aura accompli cinquante dates en cinquante et un jours avec les Burning Heads pour l’Incredible Rock Machine Tour 2006. Pas un seul tour operator ne vous fera un forfait si attractif !
Olivier Portnoi
Uncommonmenfrommars
Scars are Reminders
disponible
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